Cet article est paru en janvier 2020.
Tous les bateaux ont le même cahier des charges à respecter pour disputer le Vendée Globe.
Des 60 pieds IMOCA
Pour une compétition comme le Vendée Globe, il est hors de question de laisser les marins partir sur n’importe quel bateau. Pour un tour du monde, la sécurité est un élément majeur pour l’organisateur et, pour l’aspect sportif, il est important que les marins aient tous les mêmes règles au départ. Les bateaux du Vendée Globe sont ce qu’on appelle des « IMOCA » (de l’acronyme « International Monohull Open Class Association », l’organisme qui régit cette catégorie de bateaux). Ces 60 pieds IMOCA forment une catégorie dite « open », c’est-à-dire des prototypes où chaque bateau est différent de son voisin. L’objectif est ici de favoriser les innovations technologiques et améliorer perpétuellement les performances des bateaux tout en permettant une certaine équité sportive entre les concurrents.
Les règles de jauge
Tous les bateaux ont donc le même cahier des charges à respecter si leurs skippers veulent pouvoir les utiliser pour le Vendée Globe. Parmi les (très) nombreuses règles de jauge, les 60 pieds IMOCA doivent :
- Être des monocoques.
- Mesurer 60 pieds maximum pour la coque, soit 18,28 mètres (20,10 mètres maximum en comptant le bout-dehors à l’avant).
- Mesurer 5,85 de large maximum.
- Mesurer 29 mètres de hauteur maximum, de la ligne d’eau à la pomme de mât.
- Avoir un tirant d’eau de 4,50 mètres maximum (de la ligne d’eau jusqu’à l’extrémité de la quille).
- Avoir, dans leur structure, au moins cinq cloisons étanches, pour assurer leur flottabilité en cas de voie d’eau.
- Avoir cinq appendices : une quille, deux safrans et, au choix, deux dérives (sur les bateaux d’anciennes générations) ou deux foils (sur les bateaux les plus récents).
- Avoir huit voiles maximum embarquées pour la prochaine édition du Vendée Globe.
- Avoir à bord de multiples éléments liées à la sécurité (lignes de vie, radeau de survie, filières, balises, etc.)
Tous les skippers n’ayant pas les mêmes budgets, beaucoup embarquent sur d’anciens bateaux qui doivent parfois subir des modifications pour être en conformité avec la jauge qui évolue à chaque édition. Certains doivent même renoncer à leurs anciens bateaux si ceux-ci ne sont plus adaptables à la nouvelle jauge. C’est par exemple le cas de Sébastien Destremau qui, faute de pouvoir repartir avec son bateau Faceocean de 1998, a dû racheter un bateau plus récent pour être au prochain départ.
Retrouvez plus d’informations sur le contrôle de jauge ici
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